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Depuis près d’une décennie, les découvertes de pétrole et de gaz aux larges des côtes sénégalaises laissent perplexes des investisseurs nationaux quant à la part du secteur privé sur les retombées économiques des projets découlant de l’industrie pétrolière et gazière en cours et à venir.
D’après le gouvernement, en 2024, le Sénégal sera pays producteur de pétrole ; une question légitime en tant que sénégalais : « Quelle est ma part de marché ? »
Voilà où se trouve toute la pertinence de la loi sur le contenu local relatif au secteur des hydrocarbures adoptée en 2019.
En effet, l’exploration, le développement, l’exploitation, la valorisation et la distribution de telles ressources nécessitent des investissements lourds estimés aujourd’hui à près de 5 milliards de dollars américains, ainsi que de nombreux équipements et technologies qui, sans un encadrement juridique spécifique, seraient majoritairement importés.
Par ailleurs, l’utilisation de la main d’œuvre locale et la participation des entreprises nationales aux activités pétrolières et gazières ne peuvent être optimales que si les défis liés à la faiblesse des capacités techniques, technologiques et économiques des entreprises locales et ceux liés à la qualification professionnelle de la main d’œuvre sont relevés.
Il reste important de souligner que, généralement, malgé les mesures législatives et juridiques souvent ambitieuses, le ratio moyen du contenu local en Afrique atteint très rarement 20% des coûts de développement et de production, compte tenu des contraintes financières et technologiques…
Ainsi, suivant la projection des emplois directs à 10.000 d’ici 2035 et 90.000 emplois indirects et induits (un total de 100.000 emplois générés), il faut noter que le secteur pétrolier est moins impactant relativement à la résorption du chômage au Sénégal ; sachant que les projections de la population active sont estimées à plus de 12 millions de sénégalais, horizon 2035. On constate alors que l’exploitation du pétrole et du gaz contribuera faiblement à lutter contre le chômage mais principalement de manière indirecte.
Donc, les privés sénégalais gagneraient plus à aligner des entreprises locales dans la sous-traitance, la fourniture de biens et de services à l’industrie pétrolière et gazière, l’investissement dans les secteurs connexes, ce qui pourrait dynamiser le secteur manufacturier et les petites entreprises. Cela doit être assimilé avec le développement des compétences en offrant des formations adéquates spécialisées et en favorisant le développement du capital humain.
Progressivement, il faut inviter les entreprises locales à réinvestir la plus-value dans des investissements réputés colossaux destinés dans les secteurs du numériques, de la logistique et du transport car il est important de développer des solutions logistiques innovantes pour soutenir les opérations.
L’objectif du Sénégal est d’atteindre, voire de dépasser le seuil de 50% de contenu local dans l’industrie pétrolière et gazière à l’horizon 2030. Ce qui est très ambitieux. Nécessairement, le succès du secteur privé national reposera sur la capacité à relever les défis quant aux besoins spécifiques, tout en adoptant des pratiques responsables et transparentes sur le plan environnemental et social.
Indirectement, d’autres secteurs comme l’agriculture peuvent être avantagés par l’industrie pétrolière et gazière : le gaz naturel stimule la production agricole et optimise le traitement de produits agricoles. Nous en reviendrons en exhaustivité ultérieurement.
Sources de documentation :
Présidence de la République du Sénégal (COS-PETROGAZ),
Contrats pétroliers (ITIE – Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal),
Loi sur le contenu local (Journal officiel de la République du Sénégal)
Que dire de cette belle analyse, et si tous les économistes et acteurs de développement avaient cette vision sur l’exploitation de nos ressources naturelles notre chère pays le Sénégal serait à ce stade indépendant des autres pays et se focaliser sur le développement du pays pour un avenir meilleur pour nos générations futures.
Que dire de cette belle analyse! et si tous les économistes et acteurs de développement avaient cette vision sur l’exploitation de nos ressources naturelles notre chère pays le Sénégal serait à ce stade indépendant des autres pays et se focaliser sur le développement du pays pour un avenir meilleur pour nos générations futures.
Bonjour Mr. Cissé je beaucoup plus d’informations
Bonjour M. SECK, je serais ravi de partager davantage avec vous.